J.ACCR VOLUME 29 (2004)
The Effects of Water Exposure on Surface Characteristics of Acrylic Emulsion Paints
La peinture acrylique en émulsion est un médium artistique encore relativement nouveau, et encore assez méconnu du point de vue de ses propriétés et de ses méthodes de traitement en restauration. Puisqu’elle a une température de transition vitreuse peu élevée, à température ambiante la peinture acrylique demeure tendre et légèrement poisseuse, ce qui fait que la poussière et la saleté qui s’y déposent y adhèrent facilement. Il y a encore peu de consensus parmi les restaurateurs au sujet des meilleures techniques de nettoyage pour ce genre de peinture, et donc une variété de méthodes à sec et à l’aide de solvants sont utilisées. Cette étude, qui fait partie d’une plus vaste recherche sur le nettoyage des peintures acryliques, avait pour objet de déterminer les effets de l’application d’eau sur des feuils de peinture acrylique. Des échantillons avant et après leur exposition à de l’eau ont été évalués à l’aide de mesures de couleur et de lustre ainsi que d’examens visuels et aux microscopes optique et électronique à balayage, afin de caractériser la surface ayant été exposée à de l’eau et d’évaluer les effets du contact avec de l’eau. Des peintures de diverses couleurs (blanc de titanium, noir, terre d’ombre calcinée, bleu d’outremer et cramoisi d’alizarine) et provenant de divers manufacturiers ont été mis à l’essai de trois façons : les échantillons ont été soit humectés en y roulant à leur surface un coton-tige imbibé d’eau distillée, soit totalement immergés dans de l’eau distillée, et ce, pendant soit une minute, soit 24 heures. Le but de l’étude était d’identifier des tendances plutôt que de fournir des recommandations fixes concernant les produits soumis à l’étude, car il faut s’attendre à ce que les manufacturiers changent la composition de leurs produits dans un avenir non lointain, comme ils ont l’habitude régulière de le faire. Les échantillons qui ont été humectés à l’aide d’un coton-tige ont fait preuve de peu ou pas de changement de couleur, mais il a été possible de mesurer une différence de leur degré de lustre. Parmi tous les produits des divers manufacturiers, les peintures blanches au titanium ont démontré le moins de changement de couleur après tous les trois types de contact avec l’eau, alors que le bleu d’outremer était, au contraire, le plus sensible. En tenant compte des limites de cette expérience, aucun des trois types d’applications d’eau n’a causé la migration d’éléments de la peinture à sa surface; cependant, dans certains cas, des matériaux déjà présents à la surface ont été déplacés ou enlevés.
Télécharger: JACCR29 Owen et al